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lundi 12 octobre 2015

Ruches originales



Cet été, Belkacem et Pierre ont rencontré un papyculteur normand pure souche, c'est le cas de le dire! Regardez moi ces engins, avec même la possibilité de récolter, en posant une hausse par dessus.


Merci encore à monsieur Bouteiller pour cette incroyable rencontre.


Ruche "tonneau" photo de Belka'

Ruche "souche" photo de Belka'



samedi 10 octobre 2015

Support de ruches, fer à béton

Ruche Dadant Nicot et support de ruche



trois des six apiculteurs de la bande sont passés en Dadant Nicot, et 1 en Langsroth Nicot.

Je n'ai pas énormément de recul sur l'utilisation de ces ruches en plastique, notamment au niveau de la condensation en hiver, mais ce que je remarque, en terme de coût, à 80 euro la ruche complète, plutôt légère à manipuler, ce matériel est imbattable.
Cependant, si au printemps, mes 3 colonies en Dadant Nicot sont perdues, je ne manquerai pas de corriger cet article d'une plume rageuse.

J'ai investi dans 3 supports de ruche de marque Nicot, mais je n'en suis pas complètement satisfait. Les fonds de ruche ne se clipsent pas forcément dessus, je ne comprends pas forcément la fonctionnalité de chaque partie, et, argument massue en cette humide Normandie, les supports de ruches plastique ne sont pas assez hauts: Si tu ne passes pas la tondeuse suffisament souvent, la pelouse va rapidement masquer rapidement l'entrée de ruche. 

Ruche Nicot sur support Nicot

Je me suis donc orienté vers l'espionnage industriel pur et dur, et inspiré de ce que nous avons observés chez les autres:

Le support fer à béton, indestructible, imputrescible, soooo beautiful, mais ô combien pragmatique.

Les barres de fer à béton sont vraiment peu chère à l'achat. il me semble que l'on avoisine les 5 euros pour 6 m, recoupées à 2m, diamètre 10mm, achetées chez tout faire matériaux. il faut éviter les grandes surfaces de bricolages, car les prix y sont délirants.

Découpe et soudure:


Les barres sont recoupées à 150 cm et 46 cm. Pour faire une base, il est nécessaire d'avoir deux barres de 150 cm et 6 de 46 cm.

Quelques points de soudure plus tard...




Les 2 tétons cintreuses qui m'ont permis de réaliser les supports
Quelques points de soudures...
La ruche sur son support. l'encoche du plateau vient s'encastrer autour de la tige, générant de facto une légère pente


Promis, je ferai mieux un jour comme croquis


Nourrissement au sirop



Le nourissement

 Tout au long de l'année, nous nourrissons nos abeilles avec du sirop. 

Pour notre part, nous réalisons nous même notre sirop: sucre + eau + acide citrique ou acide acétique (sous forme de vinaigre de cidre)

en phase de stimulation, lorsque le sirop doit simuler une arrivée de nectar pour provoquer une ponte abondante: la recette est la suivante:

Sirop de stimulation

50 % eau bouillante + 50 % sucre (sacharose) + environ 1gr d'acide citrique pour 5 litres de sirop, le tout reporté a ébulition. Je colore toujours mon sirop de nourissement par du sirop de menthe Teisseire. Cela me permet de repérer si le sirop est stocké ou consommer dans la foulée. 
Coloration du sirop par du sirop de menthe

Sirop de stimulation protéiné


Au printemps, lorsque ce sirop est délivré par petites doses à l'aide des nourisseurs d'entrée, je mixe dans une tasse au mixeur plongeur une cuillère à soupe de levure de bière et une cuillère à soupe de farine de soja avec un peu d'eau. Je reverse le contenu de la tasse dans le sirop préparé ci dessous après la dernière ébulition de brassage. En effet, ajouté de la levure de bière à un sirop en train de bouillir = débordement et catastrophe dans la cuisine assurée.

Attention! Placé dans un nourisseur de toit NICOT, en grande quantité, le sirop protéiné à une forte à propention à fermenter, et à devenir impropre à la consomation des abeilles. Du coup, je ne l'utilise qu'avec les nourisseurs d'entrées, avec parcimonie pour éviter le pillage.




Farine de soja

Levure de bière, achetée en grande surface

Sirop de stockage lourd



33% eau bouillante + 66 % sucre + 1gr d'acide citrique pour 5 litres de sirop, le tout reporté à ébulition. Toujours du sirop de menthe, pour le gout, et pour colorer. 







Stockage du sirop


Pour 3 ruches, j'utilisais régulièrement des bouteilles en verre de un litre pour stocker mon sirop. Le sirop non protéiné se garde très bien au garage, au frais et à l'ombre. Mais avec l'arrivée des Dadants, il a fallu revoir mon mode de distribution et de stockage. je suis basculé sur de petits jerricans de 10 litres en plastique alimentaire, muni d'un petit robinet. J'ai trouvé les miens sur ebay, mais il y en a en GSB et grandes surfaces... au rayon cubi! 
stockage du sirop de nourissement
pissette pour distribution du sirop
Parfois, en plus de l'enfumage, lorsque je sens qu'il peut y avoir un intérêt, je distribue un peu de sirop à la pissette. C'est une méthode de monsieur Kopple, alsacien dont nous avons eu connaissance via cette vidéo maintes fois vue sur internet pour les amateurs de warré:

Floraison de la phacélie à feuilles de tanaisie


Phacélie à feuilles de tanaisie

 La semaine dernière, Norbert repéra un pollen inconnu, de couleur bleue, sur les pattes des abeilles de son rucher.

Après quelques recherches en voiture, quelle ne fut pas sa surprise de tomber sur un champs de phacélie à moins d'un kilomètre.

La phacélie, en apiculture, c'est le jackpot en terme de rentrée de nectar. il est fort  probable que j'aille en récupérer quelques graines après la floraison, pour faire du semis sauvage en bordure de route.

le lien wiki de la phacélie

et le lien vers le blog passion apiculture

phacélie

le champs de phacélie, véritable bénédiction pour les abeilles, et notre lieu de travail en arrière plan

dimanche 4 octobre 2015

Cérificateur solaire

Le travail de la cire est quelques choses de très intéressant pour un apiculteur. 

D'une part car il y a un petit côté alchimie/bidouille, et d'autre part car cela permet de fournir au gosse de la cire pour les bougies.

La cire d'opercule, je la garde précieusement, car un gaufrier à cire est en route.

Je disposais d'une table basse assez old-school, dont je n'arrivais pas à me séparer pour cause de valeur sentimentale.

Un jour de ce printemps, le déclic m'est venu, et d'une jolie petite table basse, j'en suis venu à cérificateur solaire, ma foi assez moche.

Cependant, il fonctionne! 

J'ai utilisé du plexi de chez bricodudule, coffré au contre-plaqué, et isolé le tout au polystyrène extrudé. Un coup de bombe noire pour l'absorption. et un élément de barbecue à gaz qui dépassait en guise de plaque de récupération.

et hop le tour est joué.



ci dessous, les plaques du gaufrier à cire en train de prendre. Cela fera l'objet d'un article dédié, lorsque celui ci sera terminé.


identification de la "race" d'abeille et sauvegarde de la noire Normande


Apis mellifera mellifera


Pour ne pas oublier, je me suis inscris sur le site d'Apiclass, qui permet de faire de la mesure d'indice cubitale à partir de photos d'ailes d'abeilles.

Lorsque le père noël sera passer, et m'aura déposé dans mes souliers ce petit microscope microstar, je pourrai m'essayer à cette exercice. (je passe des messages subliminaux...)

mesure d'indice cubitale

Tout est expliqué ici: Apiclass


Candi

       Cela fait maintenant plus d'un an que je cherche une recette de candi simple, donnant de bons résultats, et surtout reproductibles, donnant un candi de consistance identique à chaque préparation. Mais jusqu'à présent, cela s'était toujours soldé par un échec. Tantôt le candi était trop dur, soit trop mou, voir ne cristallisant pas du tout. Impossible de reproduire ni même de s'approcher du candi industriel. La problématique tournant toujours autour du taux d'inversion du saccharose en fructose et glucose. 

Pour rappel, cette transformation chimique s'opère lorsque le mélange sucre/eau est acidifié, soit par du vinaigre, soit par de l'acide, et ce à plutôt haute température (au dessus de 70°). 

Comme il est très difficile de contrôler le refroidissement d'un mélange aussi visqueux (c'est l'ancien rhéologue qui parle...), il était du coup impossible, en suivant les multiples recettes sur internet par ajout d'acide de contrôler précisément le taux d'inversion. Pour info, un mélange de candi de 10 kg de sucre + 10 litre d'eau + 1gr seulement d'acide citrique, le tout porté à 116°C sera complètement inverti lors de la cuisson et du refroidissement. 

L'astuce que j'ai trouvée consiste à mélanger après cuisson 2 préparations: une complètement invertie, et l'autre pas du tout. Cela revient à suivre certaines recettes de candi à base de miel, ou le miel apporte de la "souplesse" au candi.

Voilà donc ma méthode:


Les préparations

préparation 1:

400 ml d'eau portée à ébullition + 500 gr de sucre + une pincée d'acide citrique. 

préparation 2:

2 litres d'eau portée à ébulition + 2 à 2.5 kg de sucre





Les 2 préparations seront individuellement portées à 116°C. Cette température permet de "sécher" le mélange et d’amener la teneur en eau du candi à 12.6%. Si vous dépassez cette température de 1°, ce n'est pas catastrophique, vous pouvez rajouter de l'eau, et re brasser le mélange par chauffage, mais il ne faut surtout pas atteindre les 118 ou 119°C, car à ce moment là, la caramélisation débute.

j'utilise depuis peu un thermomètre IR. C'est pratique, pas cher (8 euro sur Ebay) , mais ça n'affiche les bonnes valeurs qu'à partir de 114°C, donc méfiance.



Attention également à brasser le mélange dès l'ajout de sucre, car avec une plaque de cuisson un peu puissante, on peut avoir de la caramélisation "qui colle au cul du chaudron", dès le début des opérations.

On peut travailler avec des quantités plus importantes, mais mon robot de cuisine à une capacité max de 4 litres...

Inutile d'être extrêmement précis sur les quantités de sucre utilisées, le résultat ne s'en ressent pas. Idem pour la pincée d'acide citrique. Si l'on veut l'être, pour 1 kg, 0.02 gr suffise! Avec une pincée, on surdose largement.



le refroidissement

une fois les 2 préparations terminées, on peut les associer dans un même récipient, même à chaud. les mixtures sont tellement visqueuses que l'inversion ne se propage pas de l'une à l'autre:



On attend entre 40 minutes et 1 heure, le temps d'atteindre une température inférieure à 60°C.

Puis on brasse:



Cela va assez vite. A 60°C, le mélange est en quelques sortes en surfusion, et près à cristalliser au moindre choc. Cela s'apparente aux petites poches de gel chauffe main, que l'on fait cristalliser pour avoir une réaction exothermique. Et bien là, c'est pareil. Mais attention. Tant que l'on brasse, ca va, dès que l'on s'arrête, ca prend très très vite!


Plus on démarre le brassage bas en température, plus la cristallisation est rapide. Certains débutent à 70°C. Pour ma part, c'est entre 50 et 60°C, mais dans ce cas, je n'ai pas le temps de verser le mélange en train de cristalliser dans les sacs. Mais en faisant ce choix, je suis sur que les cristaux seront facilement assimilables par les abeilles, et mon candi ressemble à celui des frères Bog da nov de Tricastin... donc bon.

On place les morceaux, car il s'agit carrément de morceaux, dans un sac, on tapotte, on appuie un peu dessus, et on obtient un sac de candi prêt à consommer, et qui peut se garder au frais plusieurs mois.




il s'agit de mon premier article de blog, d'autres viendront. soyez indulgents, n'hésitez pas à m'apporter des remarques. L'idée, c'est de partager, et de progresser tous ensemble vers une apiculture simple, efficace, libérée de tout lobby et de façon la plus pragmatique possible.

Pour Honey Bien Tintin Apiculture.